Je suis un papillon aux ailes brisées
Qui cherche le printemps contre vents et marées
Alors laisse-moi m’évaporer
Je suis un oiseau qui ne rêve que de liberté, fragilisé
par le doute de la vie qui s'est, unique instant, immobilisé
Alors, toi laisse moi... je t'en prie... m’envoler
Je suis en filigrane bouton de fleur
En corolle de pureté qui ne demande qu’à s’exhaler
Alors oublie moi et ne plus par toi me laisser enivrer
Je suis vierge comme cette île inexplorée
Dont le sable des cauchemars n’a rien ancré
Où le monde s’étend à perte de vue, comme s’il m’appartenait
Je suis le chuchotement du vent dans les bois
Tu ne l’entendras pas cette sirène du cœur
Dans le gémissement de la terre, celle qui déjà se meurt…
Je suis quelques secondes comme une bête sauvage
Parfois mon désespoir crie et hurle
Quand encore dans mon cœur la tempête fait rage
Je suis pétale de bonheur, petit bout de cœur
Conjuguée au désespoir quand trop lourd à porter
Mais qui jamais ne révèle ses tristes heures
Je suis tendresse, tempête, amour ou amitié
Dans la bise du désespoir ou en brise de l’espoir
Ce qui peut te sembler froideur n’est que cuirasse
Je suis pensée et parfois je me travestis désabusée
En colère exprimée ou femme-enfant fragilisée
Où toi seul comprendra que mon refuge n’est que masque…
ALORS….
Je deviens fée, les nains et les trolls sont rois en forêt imaginaire
Où les arbres se meuvent tout en murmures sans âges, millénaires
Et se travestissent en recueil de pensées sans armures,
Quand les fleurs de l’aube qui quelquefois se meurent
ne recueillent sur leurs feuilles que les pleurs
Mais renaissent dans un jardin multicolore en douces lueurs
Un pont jeté sur une cascade cristalline
L’eau chante et susurre des gouttes opalines
Sur ma peau ruisselante d’espoir et d’amour
Et en zéphyr de mes désirs, l’alizée de mes délires
Je peins des étoiles argentées sur mon corps
En t’attendant, je dessine des rêves fous dans un ciel en lettres d’or
Mes mots d’amour, pour te trouver, je les parsème au vent
Deviner le jour où sans mot j’irai me noyer dans ton regard tendrement
Pour à toi seul avouer… qu’il a été long le chemin sans toi…
Cristal,